Projet Femme, Paix et sécurité : les membres de la communauté s’engagent à promouvoir l’inclusion et l’autonomisation économique des Femmes et Filles handicapées déplacées internes à Beni
L’Agence Congolaise de Promotion des droits de personnes handicapées a tenu une séance de sensibilisation communautaire dimanche 22 Juin 2025 au site de Kangaembi, dans le quartier Ngongolio en ville de Beni. Plus de 40 personnes ont pris part à cette session. Il s’agissait de discuter de l’inclusion, des droits et de l’autonomisation économique des femmes et filles handicapées déplacées internes. Cet événement a visé à renforcer le soutien communautaire à ces groupes vulnérables et à éclairer les diverses formes de violences basées sur le genre (VBG) auxquelles elles sont confrontée.
L’activité s’inscrit dans une initiative plus large visant à renforcer la résilience économique des filles et femmes handicapées déplacées internes par le biais d’un projet d’élevage de lapins. Les échanges avec les bénéficiaires et les membres de la communauté ont été centrés sur la manière d’accompagner les femmes et filles handicapées déplacées internes dans ce projet en vue d’impliquer chacun dans le renforcement de leur résilience économique.
D’après Emmanuel Syayikumbita, président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ACPDPH, cette séance de sensibilisation a consisté à expliquer aux filles et femmes handicapées déplacées internes (PDI) et aux membres de la communauté les différentes formes de Violences Basées sur le Genre (VBG) dont elles sont victimes, afin de réduire leur degré d’ignorance de leurs droits et de vulgariser les outils concourant à leur promotion. Aussi, poursuit-il, le mobile principal est de renforcer leur autonomie économique pour qu’elles retrouvent leur inclusion sociale.
Parler de l’inclusion, un geste communautaire
Il est difficile de parler de l’inclusion sans s’intéresser à l’environnement social dans lequel vivent les personnes vivant avec handicap. Cette séance de sensibilisation vise les membres de la communauté susceptibles d’accompagner ces filles et femmes handicapées déplacées internes, cible principale du projet, dans la prise en charge des lapins, notamment pour l’hygiène des cages, la recherche de pâturages, la surveillance de l’état de santé des lapins et l’aspect marketing.
Renforcer l’éducation pour lutter contre les barrières à l’inclusion
Plusieurs thématiques ont été exposées aux participants à la séance de sensibilisation dans le deuxième site de Kangaembi. Il s’agit de « la sensibilisation de la communauté) l’inclusion des femmes et filles handicapée dans les programmes de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) à Beni. A travers cette présentation, monsieur P. Lumumba, orateur du jour, est revenu sur l’appel des participants à exploiter leurs points forts pour recouvrer leur respect, considération et dignité sociale à travers la mise en oeuvre des activités génératrices de revenus.
L’orateur est revenu ensuite sur les différentes formes de violence sexuelle basée sur le genre et les attitudes à adopter pour les limiter dans la vie de tout le jour. Sujet qui a suscité plusieurs questions témoignant de l’intérêt de l’assistance.
En second lieu, les participants ont été édifiés sur les outils juridiques internationaux et nationaux qui promeuvent et défendent les droits et obligations des personnes vivant avec handicap, avant d’être briefé sur les étapes du projet et ses exigences par madame Yvonne Musyenene, la cheffe de projet.
Appel vibrant des participants après émulation
Avant la clôture de la séance, les participants édifiés sur leurs droits et obligations, ont exprimé leur point de vue moyennant des témoignages accablant et des recommandations. A travers ce récit, la rédaction revient sur un résumé de leur déclaration.
« Un des participants a livré un témoignage émouvant, exhortant les parents à considérer les personnes handicapées au sein de leur famille. Il a expliqué que la discrimination ou le rejet familial peut entraîner un manque de sympathie et développer une attitude de méchanceté chez la personne handicapée ».
« Le témoin a observé que les familles n’acceptent et intègrent souvent pleinement une personne handicapée que le jour où elle commence à être productive, sur le plan financier ».
La séance de sensibilisation s’est conclue avec un engagement renouvelé à promouvoir les droits et l’autonomisation économique des femmes et filles handicapées, favorisant ainsi une communauté plus inclusive et solidaire à Beni.