Les PVH déplacées internes apprennent à gagner les revenus à partir de l’élevage des lapins
L’Agence Congolaise de Promotion des droits de personnes handicapées se rapproche de plus en plus de son objectif. Après les séances de sensibilisation communautaire tenues au mois de Juin 2025 en ville de Beni, elle consacre ce mois de Juillet aux formations des bénéficiaires sur les techniques d’élevage des lapins, la commercialisation et l’entrepreneuriat. La première équipe de 25 personnes a été au rendez-vous du savoir. Chaque participant était accompagné par un membre de famille.
En prélude de la dotation d’un kit complet nécessaire pour l’élevage de lapin, l’organisation non gouvernementale ACPDPH (Agence Congolaise de Promotion des Droits de Personnes handicapées) a ouvert officiellement samedi 12 Juillet les activités de formation des filles et femmes handicapées déplacées internes en ville de Beni. Et c’est monsieur Emmanuel Syayukumbita, Président du conseil d’administration (PCA) qui a présenté les objectifs poursuivis de l’atelier aux participants.
« L’atelier porte sur le renforcement des capacités des bénéficiaires sur les techniques d’élevage des lapins, les techniques de commercialisation et l’entrepreneuriat en ville de Beni. Il vise le renforcement de la résilience socioéconomique des filles et femmes handicapées déplacées internes et réduire, tant soit peu, l’influence des effets des défis qui concurrent à leur exclusion », disait-il.
Une formation taillée sur mesure brise les barrières à l’inclusion
Pour cette première journée, le contenu de l’atelier a été uniquement centré sur l’élevage du lapin. Mumbere EZRA, le vétérinaire, et madame Kahindo Julie, ingénieur vétérinaire ont outillé les invités sur plusieurs sujets, notamment, les généralités sur l’élevage où les participants ont su distinguer le statut d’un éleveur, l’importance de l’élevage du lapin qui a présenté un éventail
des bienfaits de l’élevage du lapin qui transforme rapidement la situation économique, les préjugés communautaires de l’élevage du lapin qui font trainer la plupart à un recul, la distinction de la bonne race du lapin qui est favorable à reproduction rapide, l’environnement de vie du lapin et ses exigences au suivi et l’hygiène, l’alimentation et les indicateurs de la reproduction du lapin, etc.
Au cours des interactions, les participants ont soulevé plusieurs préoccupations qui témoignaient de leur intérêt aux sujets.
La formation ouvre les portes à la compétitivité des bénéficiaires
Très heureuse d’être sélectionnées, les filles et femmes handicapées et déplacées internes, en guise de redevabilité ont témoigné leur joie et ont présenté ce qu’elles attendent de l’élevage des lapins
Pour madame Aldégonde Masika, habitant du quartier Kasabinyole c’est une joie. « Je suis venue ici apprendre comment me prendre en charge. Etant que femme, cette formation était un besoin pour moi, je viens de comprendre comment je peux aussi contribuer à la prise en charge économique de la famille, et effacer ces préjugés sur mon état d’handicap dans la communauté. Aucun homme ne viendra plus abuser de ma vie ».
De son côté, Madame Furaha Kapepela se sent rassurée par l’élevage de lapin. « Je vous assure, je viens de gagner ce que je n’ai pas eu tout ce temps que je pratiquais l’élevage avant mon asile ici à Beni. Je tiens donc à remercier l’organisation ACPDPH et son partenaire FFC pour ce souci manifeste à mon égard. J’ai eu des révélations, je vous assure ! J’étais ignorante des bienfaits économiques que peut rendre cet animal. Au sortir d’ici, je vais me concentrer sur ce travail d’élevage de lapin chez moi… »
Dans cette zone touchée par les conflits armés, ces efforts constituent un soutien aux personnes vulnérables, explique mademoiselle Yvonne Musyenene, la chef de projet. « Cette formation permet aux femmes de développer des compétences en élevage, une activité accessible et durable. L’objectif est de les amener à une auto-prise en charge pour améliorer leur résilience ».
En rappel, ce projet s’inscrit dans le Programme Femmes Paix et sécurité. Ces activités exécutées à Beni par l’ACPDPH, bénéficient d’un financement annuel des Fonds pour la Femme Congolaise (FFC).
Olivier SYASEMBA
Chargé des communications